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LE VIN SUSCITE TOUJOURS DES VOCATIONS À BÉZIERS

 

Article la pieuvre du midi 2019Et si Béziers redevenait la capitale intergalactique du vin…

 

Article La pieuvre du Midi ( Parution du vendredi 24 mai 2019)

 

Dans la cité cathare, l’âge d’or du vin paraît bien loin. Il suffit de voir le panneau à l’entrée de Béziers « capitale du vin », qui a été très rapidement retiré, au profit du très controversé « plus ancienne cité de France » pour s’en convaincre. Il n’empêche que certains sont toujours attirés par les métiers de la « plus saine des boissons » selon Pasteur, et l’avenir ne semble pas aussi noir qu’annoncé…

 

L’EXEMPLE : LES CAVES NOTRE DAME VONT OUVRIR LEURS PORTES

 

ILS SONT QUATRE À L’HEURE du lancement du projet. Deux dans l’ombre, Cyril Delpech et David Garcia, et deux sur le devant de la scène, Cyrille Romero et Jérémie Estruch. Parce que, pour eux, Béziers est la capitale du vin. Qu’importe si c’est la commune qui s’est auto-baptisée ainsi, eux ont décidé de faire du vin leur métier. Leur repaire ? L’ancien chai du Domaine de la Crouzette et ses plus de 360 m² de surface climatisée dédiée aux vins, spiritueux et bières artisanales, le tout sous six mètres de hauteur de plafond.

 

C’est l’histoire de deux copains, dont l’amitié est née sur les bancs du collège Paul-Riquet, et qui ont décidé de donner un nouveau sens à leur vie professionnelle. Et ce sera ensemble que cela se déroulera. Biterrois jusqu’au bout des ongles, ce sera dans le vin que l’histoire s’écrira, eux qui ont usé leurs crampons sur les terrains de rugby pour Cyrille, de foot pour Jérémie : « Nous avons juste trois mois d’écart et nous avons toujours été en contact, moi ayant joué au rugby à Béziers avec le cousin de « Chonchon » [surnom de Jérémie pour les intimes, Ndlr] », explique Cyrille Romero, du haut de ses 42 ans. Il faut dire que pendant que ce dernier faisait carrière à la Caisse d’Épargne en tant que conseiller pro, Jérémie Estruch de son côté, avec son diplôme de sommelier obtenu au sein de la prestigieuse école L’Étincelle n’a toujours juré que par le vin. Que ce soit en tant
que sommelier dans des restaurants étoilés de la région, puis à L’Instant Vin, le bar à vin de l’avenue Saint-
Saens qu’il a tenu huit ans, à la maison régionale des vins ensuite à Montpellier pendant 10 ans, enfin au chai du Languedoc, parce qu’il avait le mal du pays, et que la cité cathare lui manquait. « J’ai voulu revenir à Béziers » reconnaît-il.
Tout ça avant que Cyrille ne le persuade de tenter l’aventure des Caves Notre-Dame à ses côtés. Il faut dire que pour Cyrille, après vingt ans à la Caisse d’Épargne, il a fait un peu le tour de la banque et souhaite se lancer dans l’univers du vin dont il est tombé amoureux en 2004. C’est le 31 août qu’il se jette à corps perdu dans son projet, quittant définitivement « le confort de la banque pour le projet d’une vie ». Et c’est au début de l’année 2019 que Jérémie le rejoint.

 

Les deux compères, binôme complémentaire s’il en est, décident rapidement de s’adosser à une enseigne. L’héraultaise Caves Notre Dame – forte de 40 ans d’expérience et riche de multiples partenariats avec vignerons, maison de champagnes et spiritueux – ne tarde pas à valider l’implantation à Béziers de leur première structure indépendante : « Les responsables ont été agréablement surpris, et par le chai que nous leur avions dégoté, et par la ville», indique Jérémie. L’accord se conclut rapidement par un partenariat bienveillant. « Ce qui est bien dans ce  contrat, c’est que l’enseigne nous laisse une liberté totale, tout en nous amenant son savoir-faire, ses compétences, ses références et nous aide à la mise en place. »

 

Rénovation de l’ancien Chai de la crouzette

Dans quelques jours, l’ancien chai du Domaine de la Crouzette qui aura connu un beau lifting ouvrira ses portes. L’ambiance est promise par Cyrille et Jérémie, « conviviale », l’approche « humble » : « Nous voulons tenter de démocratiser le vin, qu’il soit accessible au plus grand nombre, du profane à l’amateur, du consommateur occasionnel au dégustateur chevronné, tout cela avec un accueil sympathique et chaleureux : n’oublions pas que nous vendons un produit, quoique complexe à réaliser, mais simple, conçu par des gens proches de la terre et de la nature. » On notera qu’en plus du patio extérieur ombragé, se trouve un parking conséquent, bien pratique. L’idée du lieu se veut simple, tout comme les services qui seront proposés aux clients biterrois, l’objectif affiché est de se démarquer. En plus des conseils avisés, on notera que diverses opérations sont prévues, mais qu’il faudra aller découvrir in situ : les deux hommes veulent vraiment miser sur le contact humain et l’échange convivial.Il faut également indiquer qu’un programme de fidélité sera mis en place rapidement, avantageux pour les plus fidèles.
D’autres services verront le jour prochainement et bouleverseront les consommateurs, amateurs ou non, de l’agglomération biterroise, l’outil permettant énormément de possibilités :

« On veut laisser libre accès à « nos » vignerons, qu’ils puissent venir au contact de nos clients raconter leur histoire, de même que nous nous laissons la possibilité de répondre à certaines sollicitations de « privatisations » pour des entreprises », l’outil laissant d’énormes possibilités.

Bref, c’est complet et ça donne envie… peut-être même un peu trop… « Nous avons déjà des amis qui nous demandent quand est-ce que nous ouvrons pour venir boire un coup, sourient les deux responsables. Il faut bien préciser que nous sommes une
cave à vin, pas un bar à vins ! Il ne sera donc pas possible de consommer sur place juste d’acheter vos vins sur Béziers… seulement la dégustation qui permettra d’affiner ses choix, ou aiguiser son palais lors d’initiations à la dégustation…. et même si épisodiquement, nous organiserons des opérations thématiques, que nous communiquerons plus tard, cela restera exceptionnel. »

Pour conclure, on ne peut que mettre en exergue la communication des Caves Notre-Dame Béziers qui a un succès certain sur les réseaux sociaux, faite de citations de Cyrille et Jérémie eux-mêmes, véritables « punchlines » : « L’âge n’a pas d’importance,
sauf si vous êtes un Fromage ou une Bouteille de vin », « Chez nous, on fait « Tchin ! Tchin! » mais pas bling bling » ou encore
« Mieux vaut boire du rouge que de broyer du noir ». On avoue être très fan… Vivement l’ouverture.

PEA
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